C’est avec beaucoup de fébrilité
et d’enthousiasme que je vous propose aujourd’hui une grande première,
l’interview d’un jeune auteur que j’ai découvert l’an dernier et que je suis
depuis avec assiduité !
J’espère être à la hauteur de son
talent et de vos attentes avec mes questions mais, avant tout, pour ceux et
celles d’entre vous qui ne le connaissent pas encore, voici un court portrait
de Westley D. Northman.
Né en 1989, ce toulousain est
devenu écrivain à la suite de la lecture de la série Harry Potter de J.K.
Rowling. Malgré son jeune âge, il a développé la série Selena Rosa parlant
d’une jeune femme mi sorcière/mi vampire dont le destin est de réconcilier ces
deux mondes. Son style d’écriture a mûri au fil des deux premiers tomes
(publiés chez les éditions valentina). Il dit lui-même « ne pas écrire pour la
gloire », et nous permet, au travers de ses œuvres de nous évader !
Place aux questions :
A l’aube de la publication du troisième opus des Mémoires du Dernier Cycle, quel est ton état d’esprit ? As-tu un rituel à la sortie d’un livre ?
Je dois avouer être
particulièrement inquiet alors que je vois s’approcher la date de sortie de ce
troisième tome. Inquiet et excité car cette sortie sonne comme une toute
nouvelle aventure. C’est étrange car cela reste au sein de la même saga, dans
le même univers et avec des personnages connus. Mais les deux premiers tomes
mettaient en scène Selena Rosa, un personnage que je travaille depuis
longtemps, le seul personnage que l’on a pu suivre avec assiduité depuis le
début. Le lecteur connaît Raïza Bellica pour l’avoir rencontré lors des deux
premiers tomes, mais ils ne l’ont vu que de l’extérieur. C’est comme proposer
un nouveau roman, totalement à part. Je vais permettre aux gens de rencontrer
VRAIMENT Raïza, tenter de la comprendre et de la respecter pour ce qu’elle est,
non pas pour ce qu’elle montre.
C’est aussi un grand défi car
l’histoire se déroule 15 ans après la fin du second tome, autant dire qu’il a
fallu faire un très gros travail pour ne pas risquer de perdre le lecteur en
route à cause de l’arrivée de nombreux personnages inconnus, de nouvelles
créatures et surtout pour continuer à garder la même trame : le récit du
Dernier Cycle.
Donc oui, je suis inquiet,
pourtant c’est un de mes romans préférés.
Lorsque tu as terminé l’écriture d’un de tes « bébés », que ressens-tu ? Une satisfaction ? Un pincement au cœur à l’idée d’avoir terminé ?
Ce que je ressens est contradictoire. Je suis dans un état second.
Je me souviens de l’écriture du
premier. J’ai pleuré après avoir posé le point final. Pour le second tome, j’ai
été soulagé. Pour le troisième, j’étais paniqué et ébranlé par une nuit blanche
qui m’a fait terminer l’écriture. Je n’ai pas pu aller me coucher avant d’avoir
fini… Il était 10h du matin et j’avais écrit toute la nuit.
Mais en même temps, je suis
toujours très heureux d’être parvenu au bout de ma mission, celle de laisser
mon héroïne raconter son histoire.
Cependant, à chaque fois que je dois
m’extirper de l’univers du roman, j’ai l’impression d’y laisser une partie de
moi… que je ne récupère que lorsque je me plonge sur la suite. D’ailleurs, j’ai
vécu ce phénomène avec beaucoup d’empressement récemment. Lorsque j’ai terminé
le troisième opus, je m’étais promis de me tenir à distance de la saga pour une
bonne année. J’avais envie de faire autre chose… je n’ai pas pu. A peine deux
mois plus tard, j’étais en train d’écrire le tome 4 (et dernier tome). Et je
suis toujours dessus… et honnêtement, je prends mon pied !
Avant de commencer l’écriture des premiers tomes avais-tu des préférences pour l’un des personnages ? Cette préférence a-t-elle évoluée au fil des romans ?
En fait, comme je l’explique de temps en temps, mes personnages sont venus se greffer à l’univers que j’ai créé beaucoup plus tard. Alors, j’ai toujours été en admiration devant la force psychologique de Selena, devant la loyauté de Lydvack et devant l’amour de Svetlana. Mais lorsque j’ai imaginé autre chose au sein de cette histoire et que j’ai vu Isabel apparaître devant mes yeux (et oui, ça s’est passé exactement comme ça), c’est elle qui a ravi mon cœur… à jamais. Mon personnage est et restera sans doute toujours Isabel, la reine des vampires. J’ai mis en elle toute la force maternelle que m’inspire ma mère, tout le courage que les grands de notre monde ont eu en eux, tout le dévouement possible. Isabel est l’être (je ne parle même plus de personnage à ce niveau-là) le plus complet et le plus complexe que j’ai créé.
Pourtant, comme je l’ai dit,
j’aime beaucoup de mes personnages et si je devais faire un classement ce
serait – après Isabel – Selena puis Lydvack et Svetlana. Des êtres prêts à tout
pour ceux qu’ils aiment.
Tu as d’autres projets en cours, mais, vers quel univers te vois-tu dériver dans dix ans ? Resteras-tu dans le surnaturel ou penses-tu t’essayer à d’autres styles ?
Oh oui ! J’ai énormément de projets et je pense que j’en ai assez pour ces dix prochaines années.
Par contre, j’ai du mal à me voir
dans dix ans. Où serais-je ? Qu’écrirais-je ? Je ne sais pas. Mais
une chose est sûre, j’écrirais toujours ce que me dicte ma muse… et il y a de
très fortes chances que je reste dans le surnaturel ou la fantasy pendant de
très longues années.
Te rends-tu compte de l’attachement de tes lecteurs par rapport aux personnages que tu as créés ? (j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps à la lecture du dernier tome de Selena)
Honnêtement ? Non. Je ne m’en rends pas bien compte. Peut-être parce que je n’ai pas eu la chance de rencontrer les grands fans qui me suivent sur facebook comme toi et bien d’autres. J’aimerais beaucoup avoir cette chance et les écouter me donner leur vision de Selena et les autres. Ce serait très enrichissant pour moi et pour ma carrière d’auteur. Ils ont vécu durant de longues années dans mon esprit, maintenant ils sont dans ceux des lecteurs, et c’est à chaque fois un rêve qui se réalise pour moi.
(Et je suis navré de t’avoir fait
pleurer… es-tu rassurée si je te dis que j’ai sans doute pleuré autant que
toi pendant que j’écrivais ces lignes ? Même si elles étaient prévues
depuis le départ…)
Enfin, ta notoriété ne cessant de croître, comment fais-tu pour rester si accessible ?
Je ne sais pas si ma notoriété ne
cesse de croître, la seule chose qui m’importe c’est de faire vivre mon
rêve : écrire et partager. Plus je touche de monde, plus je suis heureux
car je partage ce que j’aime et ce qui me fait vibrer. C’est pour ça que je
reste accessible (en plus du fait que je n’ai vraiment rien fait pour avoir
l’audace d’être inaccessible). J’écris pour moi, mais je partage pour faire
voyager. Et les retours sont toujours bénéfiques (qu’ils soient bons ou
mauvais).
Merci Anne J
2 commentaires:
Ta première interview, félicitations ! C'est un plaisir de découvrir un auteur par ce biais.
Bonne continuation pour ton blog et bise à la famille !
Je n'ai pas encore eu l'occasion de commencer la lecture de Selena Rosa mais j'en ai entendu beaucoup de bien. Il fait partie de ma liste de lecture pour cette année 2013.
Merci pour cette découverte Anne.
Virginia
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